Tunisie: une pénurie en eau potable attendue à l'horizon 2020

Démarquées par une forte demande de consommation, plusieurs provinces tunisiennes seraient confrontées d'ici 2020 à un déficit énorme dans l'approvisionnement en eau potable, d'après une récente étude de la Société nationale d'exploitation et de distribution des eaux (SONEDE) en Tunisie.

Il s'agit des provinces du "Cap Bon" (District de l'extrême nord-est tunisien), Kairouan et Sidi Bouzid (Centre), Sfax (centre-est) ainsi que Sousse, Monastir, Mahdia (provinces côtières de l'est du pays).

Le département des études relevant de la SONEDE a indiqué que les provinces côtières concernées par cette éventuelle pénurie pourraient enregistrer un déficit de l'ordre de 1 500 litres/seconde en 2020 pour s'aggraver en 2030 avec un déficit de 4 700 litres/secondes.

S'agissant de Sfax, deuxième province économique après la capitale Tunis, cette pénurie sera traduite par un déficit de 1 800 litres/secondes et de 3 000 litres/seconde respectivement en 2020 et 2030.

Toutefois, le "Cap Bon", Sidi Bouzid et Kairouan pourraient éviter l'onde de choc de cette pénurie en eau potable dans la condition où leurs ressources actuelles maintiennent leur niveau, toujours selon la même source.

Pour faire face à ce phénomène prévu à l'horizon 2020, les autorités tunisiennes ont recommandé de transférer une quantité maximale d'eaux provenant du nord du pays en direction des provinces de Sfax, Mahdia, Sousse, Monastir ainsi que celle du "Cap Bon". Ainsi, la pression sur les nappes phréatiques du centre tunisien sera atténuée surtout que cette zone demeure surexploitée.