Dans un communiqué commun émis à l’aube du 26 juillet, plusieurs partis politiques et organisations de la société civile, sous l’égide du front populaire, ont précisé leurs positions et leur plan d’action suite à l’assassinat de Mohamed Brahmi.
Les parties signataires de ce communiqué, en signe de fidélité au martyr et pour corriger le cheminement révolutionnaire :
1- S’indignent fortement de ce crime odieux et font porter la responsabilité de l’expansion de la violence, de l’incitation à la violence et des crimes politiques organisés qui ont atteint Lotfi Nagedh, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi à la troïka avec à sa tête le parti Ennahdha.
2- Saluent les masses populaires et les invitent à poursuivre les manifestations et les sit-in pacifiques devant les sièges d’autorité locaux et régionaux ainsi que le sit-in devant l’Assemblée nationale constituante pour imposer sa dissolution et celle des institutions émanant de l’Assemblée, et ce à partir du vendredi 26 juillet 2013.
3- Annoncent leur entrée en grève générale le vendredi 26 juillet 2013 et le jour des funérailles, samedi 27 juillet 2013.
4- Sont prêtes à inviter le peuple tunisien à la désobéissance civile pacifique sans toucher aux services sanitaires et sociaux minimaux et à la circulation et font porter la responsabilité de toute intimidation faite par les milices au parti Ennahdha.
5- Annoncent la constitution d’un front de salut national pour réaliser les missions suivantes : - La constitution de l’Instance supérieure de salut national représentative des partis politiques et des organisations de la société civile qui se chargera, en compagnie d’experts de droit constitutionnel, de finir la rédaction de la Constitution qui sera soumis à un referendum populaire. - Constituer un gouvernement de salut national avec un nombre réduit qui ne se présentera pas aux prochaines élections sous la présidence d’une personnalité nationale indépendante ayant un consensus autour d’elle. Ce gouvernement aura dans son programme l’ensemble des mesures urgentes économiques, sociales, politiques et sécuritaires et préparera des élections démocratiques et transparentes.
6- Demandent à l’armée nationale et aux forces de sécurité de respecter la volonté du peuple et de protéger le militantisme pacifique du peuple et les propriétés publiques et privées.
7- Invitent l’institution médiatique à appuyer le mouvement populaire visant à corriger le cheminement révolutionnaire.
Voici la liste des signataires des signataires du présent communiqué:
Abdelbasset Sammarai : Courant réformiste d’Ettakatol
Mahmoud Besrour : Prospective & Développement
Kheireddine Souabni : Parti d'Avant Garde Arabe Démocratique/Front Populaire
Jawher Ben Mbarek : Dostourouna
Hazem Ksouri : l’Association de la Tunisie Libre
Mohamed Bennour : Tamarod
Taoufik Laâbidi : secrétaire général du parti Tounes Baytouna
Bechir Rajhi : Citoyenneté et solidarité
Emna Mnif : Koulouna Tounes
Nizar Amemi : la Ligue e la gauche ouvrière/Front Populaire
Houssem Hammi : l’Alternative Sociale et démocratique
Hatem Fekih : Mouvement du militantisme national
Souha Ben Othamane : mon droit
Fathia Saïdi : centre de recherche pour la formation sur la citoyenneté
Sana Ben Achour : Association Baïti
Ali Faleh : Le Parti du Front national tunisien
Taoufik Saïri : Association Adam pour l’égalité et le développement
Jileni Hammami : Parti des ouvriers/Front Populaire
Zied Lakhdhar : Parti des Patriotes démocrates Unifié/ Front Populaire
Zied Rajhi : Union des diplômés chômeurs
Lotfi Ben Issa : Pôle Démocratique Moderniste/Front Populaire
Faycel Tebbini : La voix des agriculteurs
Mahmoud Doggui : organisation du martyr de la liberté, Nabil Barakati
Khedija Ben Hassine : AFTURD
Radhia Nasraoui : l'Organisation Tunisienne de lutte contre la Torture
Mohamed Kilani : Parti Socialiste
Nabil Ben Azzouz : l'initiative nationale pour un front de salut national
Noureddine Benticha : Nida Tounes
Nasreddine Sehili : Khnagtouna