Des heurts opposant manifestants et policiers ont repris samedi à Ben Guerdane, près de la frontière libyenne. Des dizaines de jeunes, excédés par leurs conditions de vie et le chômage, se sont rassemblés dans la matinée face au commissariat qu'ils avaient incendié jeudi et ont lancé des pierres en nombre sur les policiers qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Leurs slogans visent en particulier le parti d'Ennahda dont le siège dans la ville a aussi été saccagé et pillé cette semaine.
Ben Guerdane est libre, Jebali dehors!, scandaient ces manifestants, masqués pour la plupart, alors que de tels heurts ont éclaté presque quotidiennement depuis dimanche.
Une réunion au siège de la délégation de Ben Guerdane pour tenter de trouver une solution à la crise a échoué en milieu de journée, selon Amar Hamdi, le dirigeant de la branche locale de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT).
Les autorités présentent les évènements comme un problème sécuritaire alors que nous réclamons des projets de développement, a-t-il dit, dénonçant le fait qu'aucun membre du gouvernement n'est venu à Ben Guerdane pour essayer de résoudre le problème.