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Mustapha Ben Jaafar "l'atteinte au sacré écartée de la constitution"

Publié le vendredi, 12 octobre 2012 | 4 min | Autre
  • Le projet clé du mouvement Ennahda d'inscrire la criminalisation de l'atteinte au sacré dans la Constitution sera exclu de la première version complète de ce texte, qui sera débattue en novembre par les députés, a annoncé le président de l'Assemblée nationale constituante Mr Mustapha Ben Jaafar.

    "Il n'y aura pas de criminalisation (ndlr: de l'atteinte au sacré), bien sûr", a assuré Mustapha Ben Jaafar, dont le parti Ettakatol est allié aux islamistes d'Ennahda. "Ce n'est pas parce que nous sommes d'accord avec les atteintes au sacré, mais parce que le sacré est très très difficile à définir", a-t-il ajouté.

    Ennahda avait placé cette notion au coeur de son programme politique, suscitant une levée de bouclier au sein de la société civile qui y voit la porte ouverte aux atteintes à la liberté d'expression.

    Selon M. Ben Jaafar, le principal point d'achoppement reste la question du futur régime politique, les islamistes souhaitant un modèle parlementaire tandis que les autres formations réclament un système mixte laissant d'importantes prérogatives au chef de l'Etat.

    "J'ai bon espoir pour que le compromis soit trouvé", a déclaré le président de l'assemblée, rappelant qu'Ennahda avait déjà renoncé à inscrire la charia dans la loi fondamentale.

    Dès lors, une première mouture du texte sera soumise "en novembre" à l'ANC en session plénière, puis les élus débattront chaque article "en décembre-janvier".

    "Je pense que raisonnablement (...), on aura nos élections avant l'été 2013", a ajouté M. Ben Jaafar, 72 ans, alors que la date d'adoption de la loi fondamentale et le calendrier électoral font l'objet de toutes les spéculations.

Mustapha Ben Jaafar "l'atteinte au sacré écartée de la constitution"