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Les Femen libérées racontent leur détention en Tunisie

Publié le jeudi, 27 juin 2013 | 4 min | Société
  • Les trois activistes du groupe féministe Femen, libérées dans la nuit à Tunis après presque un mois de détention pour s'être exhibées seins nus au cours d'une manifestation de soutien à leur camarade Amina, ont déclaré jeudi n'avoir exprimé des regrets que pour sortir de prison, car leurs conditions "allaient de mal en pis".

    "On ne regrette rien, si c'était à refaire, on le referait", ont expliqué les deux Françaises Pauline Hillier et Marguerite Stern et l'Allemande Josephine Markmann, coiffées d'une couronne de fleurs, lors d'une conférence de presse.

    Les trois jeunes femmes ont en effet décrit des conditions de détention difficiles. Nous avons d'abord été enfermées dans une pièce sombre et insultées par les services de police", a raconté Pauline Hillier, 26 ans.

    "On nous a traînées dans le palais de justice puis menottées dans des camions", a-t-elle poursuivi. "Nous avons ensuite connu deux prisons. Dans la première, où nous n'avons heureusement passé qu'un jour, vous dormez dans des couvertures pleines d'urine et tachées de sang", a-t-elle décrit.

    "La deuxième prison était aussi bien loin de respecter les droits de l'homme", a continué la jeune femme, décrivant des "humiliations physiques, comme les fouilles au corps, où il faut se déshabiller entièrement et se mettre accroupi".

    Visiblement émues, elles ont aussi raconté l'absence de draps, de vêtements, de douches, la cellule de 50 m2 partagée avec 25 personnes, les cafards et "la tyrannie religieuse, partout". "Voilà ce que c'est d'être une prisonnière en Tunisie", a-t-elle conclu, parlant d'un "État liberticide".

    Elles ont promis que tant qu'Amina Sbouï, leur camarade tunisienne emprisonnée depuis la mi-mai, ne serait pas sortie de prison, elles continueraient ce qu'elles appellent "le combat".

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