Menu

Le président Moncef Marzouki pou un gouvernement restreint

Publié le vendredi, 30 novembre 2012 | 4 min | Politique
  • Le président tunisien Moncef Marzouki a tiré vendredi soir "la sonnette d'alarme" après les troubles qui affectent depuis quatre jours la région déshéritée de Siliana, qui souffre de taux de pauvreté et de chômage élevés.

    "La Tunisie est aujourd'hui à la croisée des chemins, le chemin de la déchéance ou celui du salut", a déclaré le chef de l'État dans une intervention radio-télévisée. Le président tunisien a déploré cette violence "inacceptable" et appelé à mettre sur pied une commission d'enquête sur ces "évènements douloureux", exprimant sa crainte de voir ces troubles se propager dans d'autres régions.

    Relevant que le gouvernement n'a pas répondu aux attentes de la population, M. Marzouki a appelé les autorités à faire leur méa culpa. Il a plaidé pour la mise en place d'un gouvernement restreint, recruté sur la base de la compétence, une doléance défendue par l'opposition qui critique le nombre de postes au gouvernement composé d'environ 80 membres.

    Il a également annoncé l'adoption de réformes radicales et la tenue "dans les meilleurs délais" d'élections pour assoir les institutions avant l'été prochain. "C'est un impératif vital", a-t-il insisté en exhortant toutes les parties, présidence, gouvernement, Assemblée constituante, société civile, centrale syndicale (UGTT), patronat et citoyens, à assumer leurs responsabilités "pour bâtir un État démocratique".

    "La Tunisie a aujourd'hui une opportunité d'être un modèle qu'elle ne doit pas rater car le monde nous observe et nous ne devons pas le décevoir", a-t-il martelé.

Le président Moncef Marzouki pou un gouvernement restreint