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Le président de la République souhaite d'éviter "à tout prix" la grève générale prévue le 17 janvier

Publié le lundi, 14 janvier 2019 | 4 min | Politique
  • A l'occasion du 8e anniversaire de la révolution, le président de la République a souhaité, lundi, d'éviter "à tout prix" la grève générale prévue le 17 janvier, "car les conséquences négatives qui en découleront seront plus importantes que les bénéfices qui peuvent être tirés en cas de satisfaction des toutes les revendications".

    A l'ouverture de l'exposition "Before the Fourteenth, instant tunisien", au Musée du Bardo, le chef de l'Etat a appelé le peuple tunisien à "unifier les rangs afin de surmonter la crise à laquelle fait face la Tunisie". "Seule l'union de tous va permettre de surmonter la crise", a-t-il lancé.

    Les événements du 26 janvier 1978, a-t-il rappelé, s'étaient soldés par plusieurs morts et l'emprisonnement de plusieurs autres, outre la dispersion de l'union nationale dont les conséquences n'ont pu être surmontées qu'au bout de plusieurs décennies.

    Caïd Essebsi a, par ailleurs, souligné l'urgence de trouver une solution à "la détérioration du pouvoir d'achat des citoyens", considérant qu'il s'agit d'un motif légitime pour appeler à la grève générale. "Il faut, cependant, prendre en considération la situation actuelle du pays afin de ne pas reproduire le scénario de janvier 1978", a-t-il conseillé.

    Et d'ajouter que "cela était plus important que de se consacrer à la formation d'un parti politique œuvrant pour le compte du gouvernement actuel (en allusion à la Coalition nationale, proche du chef du gouvernement Youssef Chahed, qui compte annoncer un nouveau projet politique).

    Pour le chef de l'Etat, cela a contribué à retarder le processus démocratique dans le pays.

    Huit ans après la révolution, a-t-il poursuivi, plusieurs acquis non négligeables ont été réalisés dont notamment la liberté de la presse et d'expression et l'instauration du processus démocratique basé sur l'organisation d'élections, l'élaboration d'une nouvelle constitution et l'installation d'instances constitutionnelles.

Le président de la République souhaite d'éviter "à tout prix" la grève générale prévue le 17 janvier