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La montée de la violence politique menace la révolution

Publié le mardi, 11 décembre 2012 | 5 min | Société
  • Une enquête menée par Tunisie Sondages (filiale de TBC partners spécialisée dans le sondage et l'e-learning) révèle que 74% des Tunisiens estiment que la montée de la violence politique est un fléau qui menace la révolution.

    L'enquête a été effectuée les 8 et 9 décembre 2012 sur un échantillon national de 469 personnes réparties sur tout le territoire. 60% de cet échantillon sont issus du grand-Tunis, 15,4% du Centre et 10,9% du Sud du pays.

    Alors que 32% des enquêtés ont affirmé que cette violence politique est un reflet de la lutte pour le pouvoir, 34,2% d'entre eux ont prévenu que ce fléau constitue une menace sur la crédibilité et la continuité de l'Etat.

    Concernant la grève générale annoncée par l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) et prévue pour le 13 décembre 2012, les avis des sondés sur sa perception ont été partagés avec 66% favorables et 31% contre tandis que 3% sont indifférents.

    34% des enquêtés trouvent cette grève légitime au vu des agressions subies par l'UGTT mais, en revanche, 17% réalisent que cette grève va mener à un déséquilibre des forces en place sur la scène politique tunisienne. Par ailleurs, 15% pensent que la grève "ne fera qu'empirer les choses et prolongera le pays dans le chaos et la violence", a indiqué le rapport.

    Pour 65% des répondants à cette enquête, la centrale syndicale (UGTT) ne pourra pas jouer un rôle politique durant cette période transitoire estimant que l'UGTT "doit se limiter à sa vocation sociale". Par contre 33% sont favorables à un rôle politique de l'UGTT et 2% se sont exprimés indifférents sur cette question.

    Les participants à ce sondage d'opinion n'ont pas manqué de percevoir des solutions pour la crise qui ne cesse d'apparaitre entre le mouvement Ennahdha et l'UGTT. Ces deux derniers "doivent faire des concessions" (48,2% exigent ces concessions à Ennahdha et 44,4% à l'UGTT) tandis que 27% des enquêtés préconisent un dialogue par l'intermédiaire de personnalités neutres.

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