D'anciens prisonniers politiques dénoncent leur marginalisation, après la révolution

D'anciens prisonniers politiques tunisiens ont dénoncé, dimanche, leur marginalisation "près de deux ans après la révolution", à l'heure où les autorités s'emploient à élaborer une loi sur la justice transitionnelle.

S'exprimant lors d'une conférence scientifique sur "le prisonnier politique et la justice transitionnelle", les anciens prisonniers politiques ont dit espérer que cette loi leur apportera réparation pour les violations physiques et morales dont ils ont été victimes.

Les intervenants ont mis l'accent sur l'impératif de garantir les droits des victimes et de révéler la vérité pour assurer le succès du processus de transition démocratique. Ils ont également évoqué la question des dédommagements qu'ils considèrent comme un objet de tiraillements entre les partis au pouvoir qui veulent dédommager leurs militants et l'opposition qui dénonce un poids considérable sur le budget de l'État.

Les anciens prisonniers politiques estiment que trois étapes essentielles doivent être respectées pour la réussite du processus de justice transitionnelle : - Révéler la vérité - Juger les coupables - Réconcilier les responsables des violations et les victimes.