La mère du Kamikaze de Monastir raconte les circonstances de la disparition de son fils

Hayet Saadi, mère du jeune Aymen Saadi, âgé de 18 ans, originaire de la ville de Zaghouan et impliqué dans la tentative d’attentat à l’explosif contre le mausolée des Al Bourguiba, à Monastir, mercredi, a raconté au correspondant de l’agence TAP à Zaghouan les circonstances de la disparition de son fils.

Elle a expliqué qu’Aymen Saadi avait tenté de traverser clandestinement la frontière, vers la Libye, le 20 mars 2012, pour aller combattre en Syrie et qu’il avait été arrêté dans la zone frontalière de Ras Jédir, lorsque le ministère de l’Intérieur en a été informé.

Elle a ajouté que son fils a arrêté ses études alors qu’il était en troisième année secondaire (section maths- 6eme année ancioen régime), pour poursuivre des études par internet à l’Université privée des études théologiques « Ennour » de Radés (Gouvernorat de Ben Arous).

La mère d’Aymen a expliqué qu’il avait quitté la maison, le 19 août 2013, sous prétexte qu’il allait passer des vacances à Bizerte, ajoutant qu’elle a été surprise le 30 août dernier, par son coup de téléphone de Libye, puis par un autre à partir de la Turquie, le 20 octobre, date de la dernière communication avec lui. Elle a accusé le ministère de l’Intérieur d’être responsable de ce qui est arrivé », surtout qu’il était au courant des tentatives de son fils pour aller en Syrie.

Elle a appelé « à renforcer la surveillance des frontières pour éviter les tentatives d’embrigadement de la jeunesse tunisienne et empêcher qu’ils soient poussés à accomplir des actes terroristes contre leurs compatriotes ».