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Arrêt de travail des internes en médecine

Publié le lundi, 20 janvier 2014 | 6 min | Société
  • Les internes en médecine de Tunis annoncent, en ce 20 Janvier 2014, qu’ils font un arrêt de travail qui exclura les services des urgences (porte & service) et les services de réanimation (anesthésie-réanimation, réanimation médicale et réanimation chirurgicale).

    Durant cet arrêt de travail d’un jour, les internes sont tenus de rester dans l’hôpital où ils sont affectés. Commençant à 13 heures et se terminant à 8 heures du matin, les gardes devront être assurées normalement par les équipes de garde. Cet arrêt de travail a été décidé en protestation contre:

    1. Le projet de loi n°38/2013 relatif au travail obligatoire des médecins spécialistes.

    2. Le manque de sérieux du gouvernement dans sa gestion de la crise que traverse actuellement le secteur de la santé : deux ministres ayant physiquement quitté la table des négociations le 17 janvier 2014.

    3. La surcharge actuelle de travail des internes en médecine obligés d’assurer parfois les fonctions et les gardes des résidents en médecine (lesquels ont boycotté le choix de poste) et d’assurer des gardes à plusieurs.

    4. Les pressions exercées sur les internes, notamment l’exclusion du service ou la menace de non validation du stage, en raison de l’exercice de leur droit syndical.

    5. L’obligation faite aux internes en médecine de Tunis de refaire leurs stages, en partie ou en totalité, en cas d’échec aux examens cliniques (ce qui n’existe pas dans les autres facultés de médecine tunisiennes.)

    6. L’absence de redéfinition du statut juridique du stagiaire interné : Le décret n°76-245 du 17 mars 1976, portant statut des stagiaires internés et des résidents ayant été abrogé par l’article 20 du décret n°93-1440 du 23 juin 1993.

    7. Le non versement d’une indemnité de garde à l’interne en médecine.

    8. L’absence de cotisation pour la retraite de l’interne en médecine.

    9. Les carences de la formation et de l’encadrement durant l’internat en médecine.

    10. L’absence de prime de risque pour l’interne en médecine.

    11. L’absence de repos de sécurité obligatoire après une garde de nuit.

    12. L’obligation faite à l’interne en médecine d’assurer les tâches d’infirmier, d’ouvrier ou de brancardier.

    13. L’absence de repos hebdomadaire légal, tel que cité dans la circulaire n°94 de l’année 2008 et signée par le chef de cabinet du ministère de la santé publique.

    14. L’obligation faite à certains internes en médecine d’assurer des gardes de 48 heures, voire de 72 heures consécutives.

    15. L’absence de revalorisation de l’indemnité mensuelle de nourriture depuis 1983.

    16. L’absence de statut juridique des anciens internes en instance de thèse qui sont officiellement considérés comme des « travailleurs journaliers » et n’ont pas de couverture santé. (Communiqué)

Arrêt de travail des internes en médecine