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Abir Moussi sera poursuivie dans une nouvelle affaire

Publié le lundi, 15 janvier 2024 | 6 min | Politique
  • La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, sera poursuivie dans une nouvelle affaire suite à une plainte déposée, en décembre 2022, au sens de l’article 24 du décret-loi n°54, par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) pour outrage à un fonctionnaire public et diffusion de fausses informations, a annoncé Karim Krifa, membre du comité de défense de Moussi, estimant que cette affaire est une « nouvelle tentative d’écarter un adversaire sérieux à la présidentielle ».

    Lors d’une conférence de presse, lundi, au siège du PDL, à Tunis, organisée en présence du collectif de défense et des membres du bureau politique du parti, Krifa a indiqué que l’affaire se base sur une publication de Abir Moussi dans laquelle elle évoque la campagne électorale des précédentes législatives dans les circonscriptions électorales à l’étranger.

    Cette publication, a-t-il expliqué, est une partie d’une lettre ouverte adressée par Moussi au président de la République, soulignant qu’elle « ne comporte aucune fausse allégation comme le prétend le président de l’ISIE dans sa plainte ».

    Selon Krifa, l’ouverture de cette affaire à cette période précise est une tentative manifeste d’écarter un réel adversaire pour la présidentielle prévue en 2024, en utilisant la justice dans un premier temps, puis l’instance électorale.

    « Le président de l’ISIE a porté préjudice à la neutralité de l’élection présidentielle » a-t-il regretté, estimant que l’instance électorale est devenue un adversaire de l’un des candidats.

    L’avocat a, par ailleurs, rappelé que le PDL avait intenté 22 affaires à l’encontre de l’instance auprès du Tribunal administratif depuis la nomination de ses membres.

    Il a affirmé que le parti a décidé de mener une série de mouvements dans les prochains jours, dont un rassemblement symbolique le 21 janvier devant le Conseil supérieur provisoire de la Magistrature et une marche massive le 18 janvier.

    Selon l’article 24 du décret-loi n° 2022-54 du 13 septembre 2022, relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication, est puni de cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de cinquante mille dinars quiconque utilise sciemment des systèmes et réseaux d’information et de communication en vue de produire, répandre, diffuser, ou envoyer, ou rédiger de fausses nouvelles, de fausses données, des rumeurs, des documents faux ou falsifiés.

Abir Moussi sera poursuivie dans une nouvelle affaire