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Sahbi Atig entame une grève de la faim

Publié le mardi, 16 mai 2023 | 5 min | Politique
  • Sahbi Atig, dirigeant au mouvement Ennahdha, actuellement en détention, a entamé une grève de la faim depuis cinq jours en protestation contre ce qu’il qualifie d’injustice.

    Selon son épouse Zayneb Mraihi, l’arrestation de Sahbi Atig » revêt un caractère politique et purement revanchard « . Lors d’une conférence de presse, mardi, à Tunis, organisée avec l’avocat de la défense, Mohsen Sahbani, Mraihi a indiqué que l’état de santé de Atig se dégrade. » Il est détenu dans une cellule abritant 13 individus, fumeurs pour certains, alors qu’il souffre de diabète et de difficultés respiratoires « , a-t-elle précisé.

    Elle a, par ailleurs, démenti l’information selon laquelle Sahbi Atig aurait possèdé 1,5 millions de dinars qui lui ont été dérobés à son domicile. Zeineb Mraihi a, également, nié que son époux était en train d’organiser sa fuite en Turquie pendant son arrestation, le 6 mai courant, à l’aéroport.

    "Pourquoi ne pas l’avoir laissé en liberté jusqu’à l’obtention de preuves l’incriminant", s’est-elle interrogée, appelant la ministre de la Justice à ouvrir une enquête sur les circonstances de son arrestation et sur les biens acquis par la famille afin de démentir les rumeurs.

    Pour sa part, Mohsen Sahbani, membre du comité de défense de Atig, a indiqué avoir rencontré ce dernier, lundi, en prison qui lui a affirmé que » cette affaire est montée de toutes pièces et qu’il est convaincu de pouvoir prouver son innocence « .

    Il a ajouté que Atig a décidé de continuer sa grève de la faim tant qu’il n’a pas rejoint son domicile malgré la dégradation de son état de santé. Le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de l’Ariana avait émis, le 12 mai, un mandat de dépôt à l’encontre du dirigeant à Ennahdha, Sahbi Atig et deux autres personnes.

    Il a été arrêté le 6 mai courant pour, notamment, "blanchiment d’argent, détention illégale de devises et faux témoignage" .

Sahbi Atig entame une grève de la faim