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Ouverture d’une enquête sur les circonstances du décès de Jilani Dabboussi

Publié le lundi, 10 janvier 2022 | 5 min | Politique
  • Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis a ouvert lundi une enquête sur les circonstances du décès de l’homme d’affaires Jilani Dabboussi, affirme Habib Torkhani, porte-parole de la Cour d’appel de Tunis.

    L’enquête a été ouverte pour tentative de meurtre avec préméditation, torture et mauvais traitement conformément aux articles 32, 59, 201, 202, 101 bis et 143 du Code pénal, a-t-il ajouté dans une déclaration à Tap.

    « Cette action en justice intervient suite à une autorisation émise ce lundi par la ministre de la Justice, conformément aux dispositions de l’article 23 du code de procédure pénale, au procureur général près la Cour d’appel de Tunis concernant la mort de Jilani Dabboussi », a-t-il encore souligné.

    Jilani Dabboussi est mort subitement, en 2014, quelques heures à peine après sa sortie de prison. Il était incarcéré depuis deux ans et demi aux prisons successivement de Bulla Régia et de Mornaguia.

    Le 9 avril 2019, la commission des droits de l’homme des Nations unies avait jugé « recevable » une plainte déposée contre l’État Tunisien sur les circonstances ayant entouré sa mort, selon son fils, Sami Dabboussi, joint au téléphone par la TAP.

    « La plainte fait état de violations criantes du pacte international relatif aux droits civils et politiques commises par la Tunisie contre l’ancien député sous l’ère Bourguiba et Ben Ali », a-t-il ajouté.

    D’après les propos de son fils, Jilani Dabboussi a été maintenu en détention préventive bien au-delà de la durée légale, fixée à 14 mois, « puisqu’il y est resté deux ans et demi malgré la détérioration de son état de santé et en dépit des nombreuses et vaines demandes de libération provisoire déposées par ses avocats ».

    Jilani Dabboussi, rappelle-t-on, avait été placé le 7 octobre 2011 sous mandat de dépôt émis par le premier juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Jendouba et inculpé de malversations financières et de trafic d’influence, en rapport avec son mandat de maire de Tabarka.

    Originaire d’Ain Draham, il fut membre du Comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) dissous et élu député aux élections de 1989.

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