Ministre de l'Intérieur : ''La Tunisie n'a pas à protéger les frontières des autres''
Le ministre tunisien de l’intérieur, Kamel fekih a souligné, samedi, que la Tunisie ''ne peut en aucun cas faire office de gendarme dont la mission est de protéger les frontières des autres. Elle ne peut que défendre ses frontières, ses propres frontières''.
C'est ce qui ressort d'une déclaration de presse publiée sur la page Facebook du ministère de l’intérieur et relayée par l'agence Tunis Afrique Presse, précisant ''que la question de la migration irrégulière nécessite des sacrifices et des concessions réciproques de la part des pays les plus riches au monde''.
Le ministre tunisien a, par la même occasion, lancé un message aux ONG internationales, qui selon lui, ''manipulent le dossier migratoire au service des intérêts des Européens''. Et de rappeler que le rôle de la Tunisie est ''de défendre ses seules et propres frontières et de veiller à appliquer ses lois internes'', a fait savoir la même source.
Toujours d'après la TAP, le ministre a assuré que ''la Tunisie est un Etat qui ne peut pas accueillir des flux massifs de migrants irréguliers au-delà de ses capacités sociales et financières, tout comme elle ne peut plus servir de pays d’accueil''.
Certaines zones du littoral tunisien sont à moins de 150 km de l'île italienne de Lampedusa. La Tunisie connaît depuis le début de l’année 2023 une augmentation remarquable des flux migratoires irréguliers vers l’Europe, notamment vers les côtes italiennes, à la lumière des répercussions des crises économiques et politiques dans le pays et des conflits armés qui ravagent plusieurs autres pays africains.
Les côtes du sud-est de la Tunisie sont fréquemment le théâtre d’opérations de sauvetage de migrants, majoritairement originaires d'Afrique subsaharienne. D’autres migrants ont trouvé la mort ou sont portés disparus après le naufrage de leurs embarcations.