Les motifs d’admission du magistrat révoqué Béchir Akremi, à l’hôpital Errazi, seront connues lundi, selon le comité de défense
« Demain, lundi, nous aurons des réponses sur les motifs ayant conduit à l’admission de l’ancien procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis et magistrat révoqué, Béchir Akremi, à l’hôpital psychiatrique Errazi », a rapporté, Hamadi Zaafrani, membre du comité de défense.
Lundi, nous reviendrons vers le parquet pour prendre connaissance de la teneur du dossier médical de notre client, a-t-il encore ajouté dans une déclaration à l’Agence TAP, dimanche soir. Me Zaafrani a affirmé que le comité demandera aussi au parquet s’il est possible de rencontrer son client pour s’enquérir de son état de santé.
"Nous n’avons pas rencontré le magistrat Akremi depuis lundi dernier. Nous ne sommes pas au courant des derniers développements à l’origine de la détérioration de son état de santé", a révélé le membre du comité de défense.
La décision d’admettre Béchir Akremi à l’hôpital Errazi s’est appuyée sur un diagnostic par trois médecins établissant que notre client présente des troubles psychiques, d’après les informations recueillies auprès du parquet, a encore rapporté Me Zaafrani.
Toujours selon la même source, le parquet a ordonné le maintien en liberté de Béchir Akremi, à la disposition de l’affaire, qui a-t-il dit « n’a rien à voir avec l’affaire de l’assassinat des deux martyrs, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, ni avec le coup de filet sécuritaire lancé récemment, ni aussi avec l’affaire de Taieb Rached (ancien 1e président de la Cour de cassation) ».
C’est plutôt sur fond d’une plainte portée par deux agents de sécurité contre mon client dans le cadre de l’affaire du musée du Bardo (attentat terroriste du 18 mars 2015), prétendant avoir reçu un appel téléphonique de Béchir Akremi dans lequel celui-ci leur a proféré des menaces, a-t-il relaté à l’agence TAP.
Me Zaafrani a déclaré ne pas être au courant de l’évolution qui s’était produite avec son client, à la suite de quoi il avait été admis à l’hôpital psychiatrique. Notre client avait entamé une grève de la faim et a été transféré à l’hôpital où il avait reçu les soins médicaux nécessaires avant d’être admis par la suite à l’hôpital Errazi en raison de la détérioration de son état, selon le diagnostic de trois médecins, a-t-il encore poursuivi.
Il est à noter que l’ancien procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis et magistrat révoqué, Béchir Akremi, a été arrêté, dimanche, 12 février 2023.