De plus en plus d'insurgés talibans se font passer pour de jolies femmes sur Facebook afin de soutirer des informations cruciales aux soldats ou à leurs proches, rapporte le Daily Mail australien.
Dans un rapport publié par le gouvernement australien, les troupes de la coalition ainsi que leurs familles et amis sont appelés à la plus grande vigilance quant à leurs activités numériques.
Selon le gouvernement australien, une majorité des soldats et autres employés qui officient pour le ministère de la défense n'ont aucune connaissance des risques liés à l'utilisation des réseaux sociaux. Ainsi, un internaute non averti peut aisément accepter une demande d'ami sur Facebook venant d'un inconnu ou même d'un usurpateur. "La plupart d'entre eux sont incapables de déceler les faux profils qui parviennent à capter des informations personnelles en usurpant l'identité parfois d'un ami d'enfance ou d'un camarade d'école", explique le rapport.
La fuite d'informations a priori anodines telles que le nom, le grade et le lieu où se trouve un soldat peut avoir de graves répercussions sur les opérations de terrain en cours ou sur la sécurité des militaires. "Très peu de personnes connaissent la pratique du data mining [exploration de données] et comment il est possible d'analyser les comportements de gens en observant leurs publications sur le réseaux sociaux au fil du temps", alerte le rapport. La fonction de géolocalisation, présente sur de nombreux sites, souvent à l'insu des internautes, est un facteur de risques particulièrement important. "Bien trop souvent, je vois des militaires qui postent des informations ou des photos permettant de les identifier clairement, de savoir à quelle unité ils appartiennent et où ils se trouvent", déplore Peter Hannay, expert en sécurité informatique à l'université Edith Cowan. "Les données de localisation peuvent être récupérées et vendues à n'importe qui", rappelle-t-il.
Dans son rapport, le ministère de la défense australien recommande que les familles et amis des soldats soient formés et préparés aux dangers des réseaux sociaux. La question est également abordée lors de briefs de sécurité auxquels assistent les troupes. Sur certaines bases militaires, on évoque même une interdiction totale des réseaux sociaux aux soldats. Mais avant d'en arriver à de telles extrémités, le ministère de la défense a annoncé qu'il travaillait à la publication, pour le mois de décembre, de lignes de conduites précises à adopter sur les réseaux sociaux.