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La CPG creuse ses pertes

Publié le vendredi, 03 juillet 2020 | 7 min | Economie
  • La Compagnie de Phosphate Gafsa (CPG), dont les pertes financières se sont élèvées à 480 MD à la fin de l’année 2019, souffre d’une situation financière difficile, au point de ne pas pouvoir tenir ses principaux engagements notamment, le paiement des cotisations sociales (34 MD) et de ses impôts (36 MD).

    Au niveau de la production, la société a enregistré une baisse à 3,6 millions de tonnes par an, contre un volume oscillant entre 8,1 et 8,3 millions de tonnes en 2010. Ainsi, la compagnie, qui était classée cinquième à l’échelle mondiale au niveau de la production, a perdu la plupart de ses marchés traditionnels.

    Le directeur général adjoint de la CPG, Rafâa Nassib a souligné à l’agence TAP, que la société est aujourd’hui, incapable de répondre aux besoins du Groupe chimique de Tunisie et de la société « Tifert » en phosphates, et ce sous l’effet de la baisse de 60% de la production par rapport à 2010, contre une hausse des coûts de production de manière vertigineuse à la fin 2019, à 197,6 dinars la tonne contre 48 dinars en 2010.

    Le responsable a souligné l'importance de trouver une solution au problème du transport du phosphate par voie ferrée, notant « qu’il faut œuvrer rapidement, pour mettre à niveau le système du transport de phosphate, qui constitue un facteur essentiel, pour le retour de la production, de manière à permettre à la Tunisie de retrouver- sa position à l’échelle internationale dans le domaine de la production de phosphate et des engrais.

    De son coté, le PDG de la compagnie a précisé lors d’une séance d’audition tenue vendredi, au siège de l’ARP par la commission de l’industrie, de l’énergie, des ressources naturelles, de l’infrastructure de base et de l’environnement, que le secteur du phosphate en Tunisie souffre des problèmes structurels surtout au niveau du transport.

    Il a souligné que la régression structurelle du système du transport ferroviaire des phosphates commerciaux destinés aux usines de transformation a atteint 70% par rapport à l’année 201, ce qui a entraîné une régression significative du volume global des ventes.

    Parmi les causes principales de la détérioration de la situation figurent, les recrutements non productifs dans la société succursale ( 7000), la hausse de la masse salariale des agents de CPG et de la société Tunisienne du transport des produits miniers et des sociétés de l’environnement, à pas moins de 70% du chiffre d’affaires de la société, ce qui représente un risque pour la pérennité de la société.

    Il a évoqué la charge croissant que représente la création 4 sociétés d'environnement, dans les délégations de Metlaoui, Mdhila, Redaif et Om Araies) ainsi que trois sociétés à Gabès, Sfax et Gafsa, lesquelles emploient 12200 agents avec une masse salariale de l'ordre de 170 millions de dinars en 2019 attirant l'attention sur l'impact négatif de la non activation des sociétés d'environnement et de plantation.

La CPG creuse ses pertes