Menu

Démarrage à Tunis des États généraux du livre en langue française dans le monde

Publié le vendredi, 24 septembre 2021 | 13 min | Culture
  • L'événement littéraire francophone "Les États généraux du livre en langue française dans le monde" a démarré, jeudi, à la Cité de la Culture de Tunis, en présence d’un grand nombre d’invités représentants la francophonie dans les cinq Continents.

    Les États généraux du livre en langue française dans le monde représentent le coup d’envoi d’une série d’événements organisés en amont du Sommet de La Francophonie à Djerba, les 20 et 21 novembre prochains.

    Cet événement est organisé à l’initiative du ministère de la culture français, est mis en œuvre par l’Institut Français en partenariat avec le ministère des Affaires Culturelles. Il est co-organisé par la Tunisie, la France, la Côte d’Ivoire, la République de Guinée, le Québec, la Confédération Suisse, la Fédération Wallonie-Bruxelles ainsi que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

    La cérémonie d’ouverture de cette manifestation organisée, les 23 et 24 septembre, au Théâtre de l’Opéra a eu lien en présence de Habib Ammar, ministre des Affaires Culturelles par Intérim et les invités de la Tunisie. Côte français ont été notamment présentes Eva Nguyen Binh, présidente de l’Institut Français et Sylvie Marcé, Commissaire générale des États généraux du livre en langue française dans le monde.

    Dans son allocution d’ouverture, Habib Ammar a estimé que «l’humanité sera sauvée par l’intelligence humaine ou ne le sera pas ». S’adressant aux professionnels du livre, il a encore ajouté que « le livre est le foyer vif où elle cristallise et se propage pour éclairer les hommes et nourrir en eux les valeurs d’humanité, de convivialité et de partage ».

    Il encore insisté sur l’importance de l’enjeu de la réflexion et des travaux qui «seront à la hauteur des enjeux et des défis dont vous (les participants) allez débattre pour aider les décideurs à mettre en place les politiques appropriées à la promotion et au partage du livre et de la Culture ».

    Le ministre a encore parlé des ressources mobilisées pour ces assises littéraires qui « sont des indicateurs probants de l’importance de l’enjeu autour duquel sont réunis les représentants de la francophonie et de l’urgence des solutions et des propositions qu’ils soumettrons aux instances de décision en vue d’une concrétisation rapide ».

    « Définir des stratégies et les procédures à mettre en œuvre pour dynamiser le secteur du livre et à lever les obstacles qui entravent la circulation du livre et des idées et redonner au plus grand nombre, surtout aux jeunes, sont les plus grands défis à relever, a déclaré le ministre. Cet objectif ambitieux nécessite selon lui « une approche globale et exhaustive pour laquelle nous devons prendre en compte tout le paramètre et toutes les incidences économiques, juridiques, pédagogiques, psychologiques et politiques».

    Habib Ammar admet une mission partagée entre « tous les acteurs réunis ; professionnels de l’édition, écrivains, chercheurs académiciens mais aussi hauts responsables politiques et cadres de l’administration et de la gestion du secteur ».

    Dans un message par écran interposé, Louise Mushikiwabo, Secrétaire Générale de la Francophonie a exprimé sa satisfaction de la tenue de « cet important événement francophone à Tunis ». La SG estime que dans le domaine du livre, innover c’est explorer de nouvelles voies ouvertes par le numérique, axe Central du 18e Sommet de la Francophonie prévu novembre prochain à Djerba. »

    L’Organisation francophone adhère à l’objectif principal des Etats généraux qui est «de décloisonner l’édition francophone, de lui donner un nouvel élan, au Sud comme au Nord, en faisant converger les intérêts de tous les professionnels du secteur au sens large, des créateurs jusqu’aux libraires pour le plus grand bonheur des lecteurs », a-t-elle dit.

    La SG a rappelé les principes de base de l’OIF, -créée il y a 50 ans autour du lien indéfectible créé par le partage de la langue française-, qui demeure «fidèle à ses origines d’agence de coopération culturelle ».

    Selon elle, l’Organisation intervient à différents maillons de la chaine du livre, de la participation à la découverte et l’accompagnement de talents littéraires, jusqu’à l’appui à certains états et gouvernements membres dans l’élaboration de leurs politiques culturelles en particulier dans le cadre de lecture publique.

    Le Réseau des centres de lecture et d’animation culturelle (CLAC) compte selon la SG, plus de 300 bibliothèques-médiathèques présentes dans les milieux ruraux de 22 pays du Sud qui permettent à des millions de personnes, surtout des jeunes, d’accéder à des ressources en langues française.

    Eva Nguyen Binh, présidente de l’Institut Français a rappelé un évènement qui se tient après des préparatifs dont des consultations, des études et des travaux faits sur trois années. Elle a déclaré que « l’Institut Français, -aux côtés du Réseau culturel français à l’étranger- assumera pleinement son rôle d’accompagnateur dans le processus qui va découler des Etats généraux. »

    La Cité de la Culture abritera ce soir la cérémonie de remise du Prix Ibn Khaldoun-Senghor 2021 attribué au Français Richard Jacquemond pour sa traduction de l’arabe vers le français de l’ouvrage ” Sur les traces d’Enayat Zayyat ” de l’autrice égyptienne Iman Mersal, parue chez Actes Sud en 2021 (Paris, France).

    Cette distinction annuelle est décernée par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO).

Démarrage à Tunis des États généraux du livre en langue française dans le monde