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Ayachi Hammami : "L’affaire de conspiration contre la sécurité de l’Etat a été fomentée pour saper l’opposition"

Publié le mercredi, 15 mars 2023 | 5 min | Politique
  • Ayachi Hammami, membre du comité de défense des personnes accusées dans l’affaire de » Conspiration contre la sécurité intérieure de l’Etat « , a déclaré que l’affaire est politique par excellence.

    » Le pouvoir n’a pas réussi à résoudre la crise économique et sociale qui ne cesse de s’aggraver, alors il a fomenté ces accusations pour saper l’opposition « , a-t-il ajouté.

    Lors d’une conférence de presse organisée, mercredi, par le comité de défense des personnes interpellées, Hammami a indiqué que ces personnes sont pour la plupart des activistes politiques modérés dont le discours est principalement basé sur l’émulation démocratique. Le dossier ne comporte aucune pièce justifiant les accusations qui leur sont portées, a-t-il souligné.

    Hammami a accusé le pouvoir en place d’être dernière ces arrestations, rappelant que les rencontres entre le chef de l’Etat et la ministre de la Justice ont été tenues en concomitance avec le début des arrestations le 11 février dernier.

    Il a, en outre, dénoncé » une maltraitance » des gardés à vue, particulièrement Khayam Turki et Issam Chebbi détenus à la prison d’El Mornaguia » dans de très mauvaises conditions « .

    Lors des descentes effectuées, le 11 février, aux domiciles des accusés au milieu d’un déploiement sécuritaire important, a-t-il poursuivi, seuls des téléphones portables, des ordinateurs et quelques documents ont été saisis.

    » Le dossier est constitué de deux procès-verbaux faisant état d’un échange de messages entre mes deux clients et d’autres avec des diplomates accrédités en Tunisie, qui ne contiennent aucune preuve sur une affaire liée à la sécurité de l’Etat « , a-t-il expliqué.

    Pour sa part, Dalila Msaddek, membre du comité, a souligné qu’en l’absence de preuves sur des crimes ou des faits commis, l’instruction a eu recours à des témoins et des informateurs dont la crédibilité est discutable.

    Et d’ajouter que l’affaire est instruite sur la base de la loi antiterroriste afin de dissimuler l’identité des témoins qui ont fait leurs dépositions cinq jours après le début des arrestations.

Ayachi Hammami : "L’affaire de conspiration contre la sécurité de l’Etat a été fomentée pour saper l’opposition"