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Affaire du franco-algérien Nessim Ouadi : les précisions de l’ambassade de France

Publié le samedi, 14 octobre 2017 | 5 min | Société
  • L’ambassade de France à Tunis a opposé vendredi un « très ferme démenti » aux différents articles de presse et aux déclarations insinuant que l’Ambassade, et l’Ambassadeur de France en Tunisie se seraient ingérés dans l’affaire concernant la condamnation, en première instance, du ressortissant français Nessim Ouadi.

    Nessim Ouadi, avait été interpellé, le 6 octobre 2017, à bord d’une voiture sur la route touristique de Gammarth dans la banlieue nord de Tunis, en compagnie d’une jeune tuniso-italienne, alors qu’ils étaient dans « une posture contraire à la pudeur et aux bonnes mœurs », selon le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis.

    Les deux jeunes ont été placés en garde à vue « pour atteinte à la pudeur et aux bonnes mœurs, ébriété sur la voie publique, tapage, refus de se conformer à un ordre et outrage à un fonctionnaire public pendant l’exercice de ses fonctions ».

    Le ressortissant français a été condamné à 4 mois de prison, alors que la jeune fille a écopé de 3 mois de prison.

    Dans un communiqué rendu public vendredi soir, l’ambassade de France a tenu à préciser qu’« un appel a été interjeté contre le jugement et qu’il ne saurait évidemment être question pour l'Ambassade ou l’Ambassadeur de France en Tunisie de se prononcer sur le fond de l’affaire ».

    L’ambassade a également tenu à souligner qu’ « il est du devoir des autorités tunisiennes de prévenir l’ambassade de France de l’arrestation d’un de ses ressortissants, et de l’existence d’une procédure judiciaire à son encontre.

    « Il est aussi du devoir de l’ambassade ou du consulat de garantir une protection consulaire à ses ressortissants, lorsqu’elle est demandée par l’accusé », a-t-il encore ajouté, faisant remarquer que Nessim Ouadi a demandé le bénéfice de cette protection consulaire.

    « La protection consulaire consiste, entre autres, à s’assurer que l’accusé bénéficie d’un avocat, à être en contact avec l’avocat et la famille de l’intéressé et, le cas échéant, à s’assurer que ses conditions de détention sont dignes », a-t-il expliqué.

    Tout en se félicitant de l'excellent esprit de coopération qui prévaut avec les autorités tunisiennes en la matière », l’ambassade de France a laissé entendre que « tout autre commentaire procède d’une vaine recherche de polémique ».

Affaire du franco-algérien Nessim Ouadi : les précisions de l’ambassade de France