Pour 53% des fintechs, le cadre réglementaire reste décourageant
Cinquante trois pour cent des fintechs tunisiennes perçoivent le cadre réglementaire national comme "décourageant", révèle la 1ère édition du baromètre des fintech tunisiennes publiée, jeudi, par "Tunisian Startups".
Les deux réglementations qui posent le plus d’obstacles pour ces startups de technologie financière sont le code de change et la loi relative aux établissements de paiement, indique ce baromètre mené en partenariat avec "Matine Consulting" et le soutien de l'agence allemande de coopération internationale (GIZ), en vue de dresser un état des lieux de l’écosystème fintech en Tunisie.
A en croire cette étude, l’administration et les régulateurs semblent "insuffisamment" informés des défis et besoins spécifiques des fintechs. En outre, "l'absence de la Sandbox depuis deux ans" a agrandi "le fossé entre le régulateur et les startups".
Selon la BCT, la Sandbox est un « environnement de test qui permet de surveiller l'expérimentation de solutions innovantes proposées par des Fintech à petite échelle et avec des clients volontaires ».
Son absence prive donc les fintechs d’un environnement réglementé pour tester leurs produits et services, et simplifier les procédures d’autorisation et de conformité, explique encore le baromètre.
S'agissant de l'accès au financement, les fintechs ont affirmé qu'elles trouvent une meilleure réceptivité auprès des fonds d’investissement et des Business Angels (personnes physiques investissant dans des sociétés innovantes à fort potentiel) qui comprennent mieux leurs profils de risques.
Cependant, les taux de rentabilité interne exigés par les fonds sont trop élevés pour les fintechs.
En ce qui concerne l'accès aux marchés, 74% des startups affirment que l’attrait de leurs solutions auprès des consommateurs finaux est en amélioration, révèle le baromètre.
Et d'ajouter que 42% pensent que les institutions financières se montrent de plus en plus coopératives alors que 53% d’entre elles ne perçoivent pas d’évolution.