Cinq groupes terroristes à la Soukra, Dar Fadhal, Raoued, le Kram, et Kairouan démantelés

Les unités sécuritaires ont mis au jour et déjoué un plan terroriste qui devait être exécuté par cinq groupes terroristes distincts et visait des politiques, des sécuritaires, des journalistes, des citoyens, des locaux de la police et des « sites sensibles » dans la banlieue nord de Tunis, a annoncé jeudi le porte-parole officiel du ministère de l’Intérieur.

S’exprimant lors d’une conférence de presse à la caserne de la Garde nationale de l’Aouina, Mohamed Ali Laroui a indiqué que les unités du ministère de l’Intérieur sont parvenues le 2 août à capturer le terroriste Hichem Ben Rabah, un des activistes des groupes en question alors qu’il tentait de s’enfuir en Libye.

Selon lui, cet individu assurait la coordination de l’opération avec le terroriste algérien Khaled Chaieb, alias « Lokman Abou Sakhr », activement recherché par les autorités algériennes et tunisiennes.

L’interrogatoire de cet élément terroriste, a ajouté Laroui, a révélé un plan terroriste impliquant cinq groupes distincts, à savoir le groupe de la zone de la Soukra, conduit par un certain Hichem Marsani, le groupe de Dar Fadhal dirigé par Souheil Aissaoui, le groupe de Jaafar (à Raoued) conduit par Moez Ben Mahmoud, le groupe du Kram, conduit par Naceur Dridi (abattu lors de l’opération anti- terroriste de Raoued alors que deux autres membres du même groupe avaient été appréhendés) et enfin le groupe de Chrarda, non loin de Kairouan (le nom du chef de ce groupe n’a pas été révélé, car en fuite).

Toujours d’après Mohamed Ali Laroui, tous ces groupes appartenaient à la mouvance d’Ansar Chariaa (interdite). Au cours des six derniers jours, les unités du ministère de l’Intérieur ont capturé 21 de leurs éléments qui seront présentés au ministère public alors que neuf autres sont en fuite et recherchés.

Ces groupes planifiaient des opérations simultanées dans leurs zones respectives, a encore déclaré le porte-parole, faisant état de la saisie de véhicules piégés, motocyclettes, mèches de mise à feu, ordinateurs et matériaux servant à la confection d’explosifs comme l’ammonitrate.

Par contre, le porte-parole s’est refusé à donner plus de détails sur les personnes ou les sites sensibles qui devaient être la cible des terroristes capturés, se bornant à dire que « la coordination avec les autorités algériennes est pour le mieux » et que l’échange de renseignements entre la Tunisie et l’Algérie se faisait « quasiment en temps réel », selon sa propre expression.