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Le Syndicat Général de l'Enseignement Secondaire dénonce l'agression d'une institutrice à Sfax

Publié le lundi, 18 septembre 2017 | 5 min | Société
  • Le ministère de l'Education a dénoncé "l'agression inacceptable" de l'institutrice Faiza Souissi à l'école primaire Okba Ibn Nafaa à la cité el-Bahri3 à Sfax, précisant qu’une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de l'incident et les responsabilités de chacun.

    Il rejette, dans un communiqué publié lundi, "toutes formes de violence verbale, morale ou physique à l'encontre des enseignants", appelant les parents d'élèves à assumer leur rôle en tant que partenaires à part entière du système éducatif.

    Vendredi, jour de rentrée scolaire, l'institutrice Faiza Souissi a été agressée et empêchée par la force d'entrer en salle de classe par des parents d'élèves qui l'accusaient d'athéisme et d'avoir "une mauvaise influence" sur leurs enfants.

    Le commissaire régional à l'Education de Sfax1, Mohammed Ben Jemaâ, avait déclaré aux médias que le commissariat veille à résoudre ce problème en partenariat avec les différentes parties éducatives et sociales, notamment le syndicat de l'enseignement secondaire, l'administration de l'école et les instituteurs.

    "Nous enquêtons également sur les accusations d'athéisme et de pratiques sataniques", a-t-il indiqué, tout en écartant cette éventualité. Il a en outre rappelé que l'institutrice en question a une carrière de plus de 33 ans dans l'enseignement, dont 10 ans dans cette même école.

    Le délégué à l'Education a par ailleurs précisé que les agresseurs sont "des parents en conflit avec l'institutrice depuis l'année scolaire écoulée", niant qu'ils soient des extrémistes religieux comme le montre la vidéo de l'agression relayée sur les réseaux sociaux.

    "Il ne faut pas politiser l'incident. Le plus important reste l'intégrité de l'institutrice et de l'école", a-t-il insisté.

    Plusieurs partis politiques et organisations de la société civile ont condamné l'agression et exprimé leur soutien à l'institutrice Faïza Souissi, mettant en garde contre "les dangers et les répercussions de telles dérives".

    Les instituteurs de Sfax ont également dénoncé l'agression et manifesté leur soutien à leur collègue en décidant de suspendre les cours pendant deux heures ce lundi en signe de protestation, rappelant que l'école doit rester à l'écart de toute instrumentalisation politique et idéologique.

Le Syndicat Général de l'Enseignement Secondaire dénonce l'agression d'une institutrice à Sfax