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La STEG retrouvera ses équilibres financiers d’ici 2025, selon le PDG de la société

Publié le mardi, 23 juin 2020 | 6 min | Economie
  • La Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG) ne devrait retrouver ses équilibres financiers à l’horizon 2025, compte tenu des difficultés qu’elle traverse actuellement, a indiqué le PDG de la société, Mohamed Ammar.

    Dans un entretien accordé mardi, à l’agence TAP, Ammar a fait savoir que la société négocie avec les ministères des Finances et de l’Energie, des Mines et de la transition énergétique, un plan stratégique (établissement public) à l’horizon 2030, afin de dépasser ces difficultés.

    La plupart des gouvernements (qui se sont succédé) sont conscients, des difficultés financières que rencontre la STEG en œuvrant à réaliser une équation qui tient compte de la situation sociale du pays et celle de la STEG, dans la fixation des tarifs de l’électricité et du gaz, à l’effet de ne pas alourdir la charge des industriels et des ménages.

    Pour lui, la solution la plus facile est d’augmenter les tarifs, mais la société n’a pas pour l’instant l’intention de le faire. Bien au contraire, elle focalise ses efforts sur la rationalisation des dépenses, et l’adoption des solutions pour l’acquisition du gaz naturel à des prix raisonnables à même de l’aider à réduire la charge financière, avec l’espoir d’obtenir de nouveaux gisements de gaz et d’accélérer le développement du champ Nawara pour atteindre le pic de production.

    Le responsable a, également, insisté sur la nécessité d’œuvrer pour développer ses systèmes de gestion à l’instar du projet des compteurs intelligents (Smart Cred), sans perdre de vue les autres méthodes à forte rentabilité.

    S’agissant de la situation financière actuelle de la STEG, le responsable a reconnu qu’elle est intenable compte tenu des difficultés structurelles qu’elle rencontre, d’autant que la société fournit l’électricité et le gaz, sans pouvoir fixer les tarifs, lesquels tarifs relèvent en premier lieu, des prérogatives la présidence du gouvernement.

    A cet égard, la moyenne annuelle des prix de l’électricité adoptés par la STEG est inférieure de 25% de son coût réel, ce qui veut dire que la STEG vend l’électricité et le gaz « à perte ».

    Cette situation entraîne des déséquilibres financiers, sans compter le fait que l’Etat est appelé annuellement, à apporter un appui financier à la société pour couvrir le manque-à-gagner au niveau du coût, d’autant que le prix de l’électricité et du gaz est subventionné. Il a fait remarquer que la STEG reçoit normalement, une subvention de 2 milliards de dinars du gouvernement qui n’a pas pu honorer ses engagements au cours de ces dernières années.

La STEG retrouvera ses équilibres financiers d’ici 2025, selon le PDG de la société