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Des députés mettent en garde contre la gravité des menaces adressées à l'élue Fatma Mseddi

Publié le samedi, 08 décembre 2018 | 6 min | Politique
  • Des députés ont mis en garde, samedi, au début de la plénière consacrée à la poursuite de l’examen du projet de loi de finances, contre la gravité de la menace adressée à l’élue de Nidaa Tounes, Fatma Mseddi, et appelé le parquet à agir dans ce sens.

    Taieb Madani, du bloc de Nidaa Tounes, a demandé au ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique de révéler l’identité des administrateurs de la page jeunesse du mouvement Ennahdha sur le réseau social Facebook.

    Cette page a qualifié la députée Fatma Mseddi de « mécréante ».

    Il a, aussi, réclamé du ministère de l’Intérieur une protection rapprochée pour la députée Fatma Mseddi et demandé au parlement d’agir rapidement pour protéger les députés contre les menaces proférées à leur encontre.

    Pour Hassan Laameri (Nidaa Tounes), son parti va engager les démarches juridiques nécessaires, mais le Parquet doit de son côté agir et prendre ces menaces au sérieux.

    Ameur Larayedh (Ennahdha) a, pour sa part, déclaré avoir été « sérieusement attaqué » par des pages suspectes à la suite de ses récentes déclarations critiquant des conseillers du président de la République.

    En réponse à Larayedh, le député Ahmed Seddik (Front populaire) a invité à « distinguer entre dérisions et sérieuses menaces, comme le fait de qualifier les gens de mécréants incriminé par la loi ».

    Il a, dans ce sens, appelé à enquêter au sujet de ceux qui se cachent derrière cette page.

    Badreddine Abdelkafi (Ennahdha) a indiqué que son parti rejette de manière catégorique « ces pratiques », relevant qu’Ennahdha appelle au respect des libertés d’expression et d’opinion.

    Il a affirmé qu’Ennahdha n’a aucune page au nom de « la jeunesse du mouvement Ennahdha », invitant à poursuivre en justice ceux qui se cachent derrière cette page et qui cherchent à porter atteinte au parti.

    Intervenant dans le débat, le président de l’ARP, Mohamed Ennaceur, a indiqué que les menaces proférées contre les députés sont une affaire qui est du ressort du parlement.

    L’Assemblée des représentants du peuple rejette les menaces contre les députés quelles que soient leur appartenance politique. Elle suit de près cette question avec les autorités concernées, a-t-il dit.

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