La législation tunisienne est actuellement incapable de résoudre le dossier des tunisiens qui sont de retour des foyers de tension, a affirmé, mardi, le défenseur des droits de l’homme et directeur de la section Tunisie d'Amnesty International Lotfi Azzouz.
« Des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre auraient été commis par des mercenaires tunisiens en Syrie, en Libye, en Irak et au Yémen », a-t-il ajouté dans une déclaration à l’agence TAP exhortant les autorités tunisiennes à inscrire ce type de crimes dans la loi.
Azzouz a également appelé à considérer toute personne qui a commis « un crime dangereux » dans les foyers de tension comme mercenaire conformément au droit international.
Le défenseur des droits humains a aussi exhorté les autorités à adapter la législation tunisienne avec le statut de Rome d’autant que la Tunisie avait adhéré depuis 2011 à la Cour pénale internationale (CPI) et bénéficié d’un soutien international considérable dans ce sens.
«Qualifier les Tunisiens de retour des foyers de tension de terroristes pourrait favoriser l’impunité », a-t-il mis en garde.
Azzouz a proposé le transfert des dossiers de mercenaires tunisiens devant la justice militaire et de garantir à ces criminels les attributs d’un procès équitable conformément aux accords et traités internationaux sur les droits de l’Homme.