Le bloc parlementaire Al-Horra de Machrou Tounes a appelé, mercredi, le ministre de la Justice Ghazi Jéribi à ordonner l’ouverture d’une enquête sur les déclarations de l’ancien président Moncef Marzouki au sujet de l’attaque, survenue le 14 septembre 2012, contre l’ambassade américaine à Tunis.
Le bloc Al-Horra réclame également une enquête sur les réactions de Abdelkrim Zbidi qui était, à l’époque, ministre de la Défense nationale.
Dans un communiqué, le bloc parlementaire a mis en garde contre le danger représenté par ces déclarations sur la souveraineté de l’Etat et sa sécurité nationale.
Dans une interview accordée à la chaine qatarie Al-Jazeera, Moncef Marzouki avait affirmé que les forces de sécurité n’ont rien fait pour protéger l’ambassade américaine.
« Les forces de sécurité ont disparu et l’armée a refusé d’exécuter les ordres », note-t-il.
D’après l’ancien président, les grands dirigeants ont éteint leurs téléphones, ce qui laisse présager que l’affaire a été bien planifiée ".
Marzouki a fait savoir que les Etats-Unis avaient l’intention de déployer leurs "Marines" en Tunisie pour protéger l’ambassade. « Ce que les gens ne savent pas, c'est qu'il y avait l'idée d'envoyer l'armée américaine pour protéger l'ambassade », a-t-il soutenu.
En sa qualité de chef suprême des forces armées, Marzouki affirme avoir demandé des précisions du Chef d'État-major des forces armées, Rachid Ammar sur ce qui se passe aux alentours de l’ambassade américaine. « Ce dernier a commencé à tergiverser, comme s’il ne voulait pas impliquer l’armée dans cette affaire », a-t-il dit.
Face à cette situation, Marzouki affirme avoir décidé de dépêcher les unités de la garde présidentielle. "J'ai donné l'ordre à la garde présidentielle pour protéger l’ambassadeur américain pour éviter son assassinat comme c’était le cas en Libye, trois jours auparavant ».